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Jean-Paul Delfino

​​Écrivain, musicologue entre France et Brésil

Biographie

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Crédit photo : ©Ouarda Silly

Jean-Paul Delfino, né en 1964 à Aix-en-Provence, est scénariste, romancier et écrivain. Enfant, Jean-Paul a trois rêves : jouer au foot, être professeur de français et devenir romancier. Il grandit dans une famille de « profs » et poursuit ses rêves qu’il réalisera tous, à force de talent et de culot. Il participe très jeune aux sélections de l’équipe de France de football, mais une grave blessure au genou l’oblige à arrêter son sport favori à 17 ans. Adolescent, il joue de la guitare pour séduire les filles (et ça marche !), mais dès lors qu'il découvre la bossa nova de João Gilberto, la musique prend une toute autre dimension : c'est une révélation, suprême et fondatrice, une « décharge électrique » qui va déterminer le reste de sa vie. Il dira « À l'âge où l'on cultive son jardin secret, le mien est devenu tropical, sans que je le veuille ». Devenu enseignant dans un lycée privé, il quitte cette fonction au bout d'un an, par manque de conviction. Reste l'écriture...


Au terme de deux années d’études de journalisme à Bordeaux, il rédige par paresse un recueil de nouvelles en guise de mémoire de fin d'études... et devient major de sa promo. Une « première escroquerie » dont il reste très fier. S'ensuivent divers boulots de pigiste et une conclusion radicale : « Si l’on n'est pas Albert Londres, cela ne vaut pas la peine d'être journaliste... ».


Il se rend pour la première fois au Brésil avec un projet éditorial bien précis : la bossa nova. Il a 20 ans et a l’étrange sensation de rentrer chez lui. Il apprend la langue en moins d’une semaine. Au cours de trois années sur place, il décroche des entretiens avec les plus grands (Gilberto Gil, Baden Powell, Nara Leão, Caetano, etc.). Sitôt de retour en France, il publie son premier livre, « Brasil Bossa Nova » en 1988 (Edisud), une anthologie de la bossa nova dont il est tombé amoureux. Son livre, préfacé par Georges Moustaki, reçoit le Grand Prix du Label France Brésil. On lui doit ensuite une série de romans noirs, publiés par les éditions Métailié, qui se déroulent dans la capitale phocéenne, sa ville de cœur, avec « L’Île aux femmes » et « Tu touches pas à Marseille » (1999), « De l’eau dans le grisou » (2001) et « Embrouilles au Vélodrome » (2002). En parallèle, il publie plusieurs pièces radiophoniques pour Radio France, ainsi que plusieurs livres pour la jeunesse.


Après la parution de ses romans policiers, il se consacre à l’écriture d’une série romanesque consacrée à l’histoire du Brésil, intitulée « Suite brésilienne », qui compte à ce jour neuf romans. En 2005 paraît « Corcovado » (Métailié, Prix Amerigo Vespucci 2005, Prix Gabrielle d’Estrées 2005), qui initie la série, et met en scène un jeune Marseillais des années 1920 découvrant Rio de Janeiro. À la demande de son éditrice, il termine bientôt une trilogie avec « Dans l’ombre du Condor » en 2006 et « Samba triste » en 2007. Puis, motivé par les nombreuses lettres de ses lecteurs, il part sur les traces des aïeux de ses deux héros récurrents hauts en couleurs, Jean Dimare et Zumbi, brossant ainsi l’histoire brésilienne de la fin du 17ème siècle aux années 1980, en insérant ses petites histoires dans la grande Histoire avec « Samba triste », « Zumbi » (Buchet-Chastel). Publié par les éditions Le Passage pour les 5 romans suivants, il continue sa saga avec « Pour tout l’or du Brésil » (2011) et « Pour l’amour de Rio » (2012) autour des influences de la domination portugaise et des intrigues de la cour. Il signe le septième volume de sa « Suite brésilienne » avec « Brasil » en 2013, fresque qui s’ouvre sur la défaite du roi Dom Joao VI et les prémices de l’indépendance du Brésil. Son 8ème opus « Saudade » parait en 2014, et raconte le Brésil de l’aube du XXe siècle, tandis que l’esclavage vit ses dernières heures et que Rio de Janeiro devient peu à peu une métropole au rayonnement international. Le 9ème volet paraît enfin en 2015 avec « 12, rue Carioca » qui fait voyager le lecteur de Rio de Janeiro à Marseille, et l’entraîne dans une France et un Brésil prêts à entrer dans le XXe siècle…


Ses romans, très documentés, sont truffés d’humour qui est, selon Jean-Paul Delfino, la meilleure des armes pour notamment, dénoncer les pouvoirs en place. Jean-Paul affirme alors écrire pour émouvoir et prône « une littérature populaire » qui passe par les tripes. Toujours vraisemblables et documentées, ses histoires exigent un important travail de recherche – un comble pour celui qui a fui le journalisme et élevé en art de vivre son inclinaison pour le farniente !


Après « Brasil bossa nova » (1988) et « Brasil : a musica » (Parenthèses, 1998), Jean-Paul continue ses anthologies de la musique brésilienne avec « Couleur Brasil » en 2014, édité chez Le Passage et en coédition avec Radio France, ouvrage qui raconte la musique brésilienne en 40 chansons. Jean-Paul y dévoile en connaisseur gourmand les plus grands standards musicaux brésiliens, chansons mythiques fredonnées aux 4 coins du globe, qu’il ponctue d’anecdotes nous révélant un monde fantastique. Ses écrits autour de la bossa nova seront sublimés par son livre « Bossa nova, la grande aventure du Brésil » en 2017 (Le Passage).


En 2016 sort son roman, « Les Pêcheurs d’étoiles », Prix des Lycéens du Salon du livre de Chaumont, qui entraîne le lecteur sur les traces d’Erik Satie et Blaise Cendrars, et dans le Paris des Années folles. Jean-Paul devient alors lauréat du Prix des Romancières 2019 pour « Les voyages de sable » paru pour la rentrée littéraire de 2018, splendide fresque autour d’une malédiction : l’immortalité. Avec ces deux romans, il sent qu’il a gravi une nouvelle marche dans son parcours d’auteur, puis de romancier. Aujourd’hui, il commence à accepter sans trop rougir le fait qu’il soit devenu un écrivain reconnu. Il confirme ainsi son statut avec la publication de son dernier roman « Assassins !» en 2019 (éditions Héloïse d’Ormesson) qui raconte les derniers jours d’Émile Zola à une période où le climat en France affiche ouvertement un antisémitisme délétère. 


Cheveux longs et bandeau, boucle d'oreille, clope au bec... Jean-Paul traverse la vie avec décontraction, assumant son style et ses choix en toutes circonstances. Avec la Provence pour attache et le Brésil pour patrie de cœur, cet écrivain mélomane et lusophone ne pouvait que croiser la route de Pierre Barouh… C’est ce dernier qui, lors de sa dernière visite à Bruxelles, a dit à Philippe Quevauviller que « Jean-Paul est un super pote qu’il faut que tu rencontres ». Il a d’ailleurs cherché à l’appeler, mais il n’a pu que laisser un message sur son répondeur. Une autre rivière souterraine s’était également créée, via Emmanuel de Ryckel, que Jean-Paul avait contacté en 2016 lors de l’écriture de son livre « Bossa nova, la grande aventure du Brésil ». Le contact était donc annoncé et une première rencontre se fait en novembre 2017, quand Jean-Paul rejoint la programmation Bossa Flor pour raconter « sa » bossa nova lors d’un spectacle sur l’histoire de cette musique. Il revient un an plus tard, et cette fois rencontre un autre amoureux du Brésil, Didier Sustrac, dont la rencontre avec Philippe avait également été générée par Pierre Barouh… C’est une sorte de famille qui se crée autour de Saravah, dans l’esprit des passeurs de la chanson française et de la musique brésilienne, et Jean-Paul retrouve Didier et Emmanuel Donzella, autre ami commun de Pierre, pour une nouvelle soirée bossa nova en février 2020. 

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