José Curier est né à Basse-Terre en Guadeloupe en 1961. Il grandit sur l’île, entouré d’une fratrie de musiciens. A l’âge de 13 ans, il profite de l’absence de son grand frère, pour jouer sur sa guitare… Un jour, celui-ci rentre un peu plus tôt, et découvre le talent inné de son petit frère. Il lui offrira sa première basse pour ses 18 ans. Les résultats ne se font pas attendre. Dès son arrivée à Paris, en 1981, il fait sa première grande scène au Palais des Glaces pour jouer le gwo ka avec le guitariste Guy Konket et Roger Raspail aux percussions. Après ce concert, suivra une tournée française. Il reprendra aussitôt la route en 82 pour accompagner le talentueux guitariste Patrick Gros : le cœur des Antilles bat entre les deux artistes.
En 1984 José s’envole pour la Belgique suivre le pianiste Patrick Nuissier, dans le meilleur club de salsa « Le Machado » où tous les Salseros de New York aiment passer quand ils débarquent à Bruxelles. Là, il y fait ses armes, s’affine dans le style et se fait remarquer par le milieu des initiés. C’est la période aussi où José fréquente les plateaux de TV pour l’enregistrement des lives et des albums studios où il jouera aussi pour Barry White, George Plonquitte, Jean Louis Taulne, Jocelyn Curier Otto, Deloumaux, Flavio Dell’ isola, Pascal Charpentier, etc…
En 1989, José repart sur la route et dans les avions pour trois trépidantes années dans le rythme infernal de la tournée mondiale du groupe mythique Dynamita Salsa. C’est avec toute cette équipe qu’il concrétisera son statut de bassiste référent en matière de salsa et de musique Caraïbéenne. Il fait également des tournées européennes dans le cadre du Festival Do Brasil et Brasil Tropical.
De retour en Belgique en 1992, il part à l’aventure sur des chemins musicaux différents, pour s’essayer à la musique fusion avec Frankie Rose, Christophe Vervoort, Jean Pierre Catoul. Dynamita Salsa le rappelle pour des séries de grands concerts dont un mémorable avec Toots Thielemans … José joue également avec des musiciens belges dont Charles Loos, Osman Martins, le groupe Montouno de Vincent Penasse etc.
En 1997 il revient à Paris, dans les clubs de musiques Brésiliennes. Alors qu’il joue avec le percussionniste Dada Viana da Costa, il rencontre Didier Sustrac. Le courant passe et très vite ils rentrent tous les deux en collaboration pour enregistrer l’album Ostende Bossa.
Aujourd’hui, José Curier est un musicien accompli qui a réussi au rythme nonchalant de son insularité, à conquérir à travers le monde et les rencontres d’une vie, une palette de jeux latino dont on dit qu’il est une référence. De sa Guadeloupe natale, à la caraïbe, en passant par le Brésil, José apporte une connaissance profonde des folklores et un jeu singulier. Si aujourd’hui, le « son » de sa basse accompagne Didier Sustrac, José n’oublie pas la musique de son pays, le gwo ka, sur laquelle il a fait ses premiers pas d’homme et de musicien. Alors, dès que l’occasion se présente, il s’en va la partager avec le percussionniste Guadeloupéen Roger Raspail, comme s’il allait prendre l’air sur une plage de Basse Terre.
Sa croisée de chemins avec Bossa Flor est une rivière souterraine générée par Pierre Barouh puisque c’est la rencontre entre Philippe Quevauviller et Didier Sustrac qui fait qu’il rejoint la programmation Bossa Flor en 2017 pour un concert lié au lancement de l’album « Ostende Bossa » avec Didier et Edmundo Carneiro. Il revient en 2018 pour deux autres concerts avec Didier Sustrac, et une participation au spectacle « Une petite histoire de la bossa nova ». Il a participé à l’enregistrement de deux morceaux de l’EP « Feminino » du Bossa Flor, ainsi qu’à l’album « Brassens dans tous ses états ».