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Gilles Boujo

Guitariste, chanteur

Biographie

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Crédit photo : ©Adrien Quevauviller

Né en Israël en 1959 d’un père marocain et d’une maman belgo-polonaise, Gilles Boujo grandit ensuite à Bruxelles où, dans le petit appartement familial, la musique véhiculée par les 45 tours des parents apporte son lot de joie à toute la famille : chansons israéliennes ramenées du pays, mais aussi Mouloudji, Reggiani, Bécaud, Les Compagnons de la chanson, Montand, Gréco, Brel, Ferré… L’arrivée du petit écran noir et blanc est un enchantement : par ce biais, sa maman l’initie aux comédies musicales à travers les musiques de Gershwin, Irving Berlin, Cole Porter, Hammerstein & Rodgers… sur les chorégraphies rythmées et fascinantes de Cyd Charisse, Ginger Rogers, Fred Astaire, Gene Kelly et les voix  charmeuses de Judy Garland, Doris Day, Bing Crosby, Frank Sinatra.


Son grand frère travaille, quelques jours par semaine, après l’école dans un magasin de disques d’où il revient avec des piles de 33 et 45 tours, et lui fait ainsi découvrir des labels soul et rock , avec The Temptations (le choc à 13 ans, en 1972 avec Papa was a Rolling stone!), Marvin Gaye, Diana Ross and The Supremes, The Jackson Five etc.  et le rock sous toutes ses formes, les Beatles, Genesis avec Peter Gabriel, Yes et l’incroyable Steve Howe à la guitare, Pink Floyd, psychédélique avec l’album Ummagumma, Uriah Heep, Deep Purple, suivi de concerts de légende (le choc à 15 ans: Led Zeppelin à Forest National !), The Sparks, Rainbow, Alex Harvey Sensational Band de Glasgow, Cat Stevens pas encore converti, James Brown, Earth Wind & Fire, Bob Marley, Fela Anikolapo Kuti, Queen, Eric Clapton avec Muddy Waters en première partie !.. puis vient la vague punk et New Wave (beaucoup de voyages à Londres) : The Clash, Talking Heads, The Ramones, The Damned, Television... A 15 ans, Gilles découvre la musique brésilienne à travers le disque qu’un copain de classe lui fait écouter et c’est une révélation musicale : la voix angélique de Milton Nascimento, des paroles à la musicalité chantante qu’il ne comprend pas, annoncent une passion qui se révélera quelques années plus tard. 


Il s’initie à la musique classique que sa maman connaissait si bien pour avoir été un temps dans sa jeunesse vendeuse de disques (elle déjà !) dans un magasin au Passage du Lido aux Champs-Elysées.


A 15 ans, après l'expérience mystique du concert de Led Zep, Gilles demande à son père une guitare qu’il reçoit. Il s’inscrit à l’académie de musique où il ne restera qu’une courte année, le classique et surtout sa technique appliquée à l’instrument ne lui conviennent pas, pour cause, car il est attiré par le rock et le folk. En autodidacte, il explore les univers poétiques de Bob Dylan, Neil Young et ses collègues du moment Crosby, Stills & Nash puis les premiers power chords qui font merveille sur sa guitare classique, n’en déplaise aux puristes ! Un concert de copains de classe et une deuxième guitare, électrique celle-là, fait son apparition au domicile familial. Le frère d’un compagnon de classe, guitariste de son état, lui permet se perfectionner dans le vocabulaire rock, il fait ses premières armes dans un groupe, puis un deuxième et d’autres suivront aux registres variés.


Quelques voyages suivent : l’Australie qui le fait rêver, un retour aux sources en Israël où, au détour d’un séjour au kibboutz, une rencontre brésilienne avec celle qui deviendra la mère de ses enfants quelques années plus tard, un voyage au Brésil donc pour épouser sa moitié,  et par la même occasion, un pays, une langue qu’il apprend sur place, une culture aux musiques aussi riches et diverses qu’il y a d’états et une première approche guitaristique et rythmique au contact de la MPB (Musique Popular Brasileira), la Bossa Nova, le reggae Nordestino, le Baião.. Il apprendra ces musiques plus avant avec des musiciens brésiliens basés à Bruxelles et aussi lors de deux festivals Viva Brasil où il officiera comme chauffeur « fluent Portuguese »  pour des légendes vivantes comme Chico Buarque, Gilberto Gil, Caetano Veloso, Ney Matogrosso, Rita Lee, Jorge Ben, Marisa Monte, Ivan Lins, João Bosco, Gal Costa...  


Plus tard, Gilles décide d’étudier le jazz et après avoir suivi sur le tard des cours de solfège et une esquisse d’harmonie, il prend des cours avec de merveilleux guitaristes : Paolo Radoni, Paolo Loveri, Fabien Degryse, Guy Raiff, des cours d’ensemble jazz avec Bruno Castellucci, Nicola Andrioli et il suit encore un an de guitare avec le talentueux Lorenzo di Maio. Des groupes et tournées se succèdent, en passant par des reprises funk et r’n’b, du vintage blues qu’il apprend au côté de Werner Braito, l’ex harmoniciste des Wild Ones et de Vaya con Dios.


Très vite, un ami du solfège et des premières jams de jazz le contacte pour travailler avec lui le répertoire de Django Reinhardt. Un contrebassiste virtuose de l’archet vient les rejoindre et Swing à Jo naît avec comme but, dans un premier temps, la reproduction presque à l’identique des standards du maître ainsi que quelques digressions plus modernes et klezmer. Il se plonge dans la musique de Django, quintessence d’un jazz épanoui, mélodique à souhait et d’une inventivité sans limites. C’est aussi pour lui un retour à des sources familiales car, avant la Shoah, sa maman avait un grand frère passionné de jazz qui allait voir les concerts de Django à Bruxelles où il venait souvent et qui s’était lié d’amitié avec le génial guitariste jusqu’à le faire venir au domicile familial. Des années terribles ont suivi et les grands-parents et l’oncle féru de jazz ont été déportés et assassinés à Auschwitz… Avec Swing à Jo, c’est un hommage à leur mémoire et à sa maman récemment disparue qu’il continue à honorer à travers la musique du fantastique guitariste. Le trio dans sa forme actuelle se compose de Sjoerd Mentens (guitare), Robertino Mihai (contrebasse) et de lui-même à la guitare. 


C’est en 2011 que Gilles croise la route de Philippe Quevauviller, autre passionné de musique et de partages musicaux. De cette rencontre s’ensuit une participation régulière de Swing à Jo dans la programmation développée par Bossa Flor, et il rejoint également un concert de bossa nova avec le Sextet Bossa Flor. Une collaboration s’est de plus amorcée avec Bossa Flor pour le projet « Brassens dans tous ses états » dans lequel le Swing à Jo et Philippe Quevauviller ont interprété trois morceaux du grand Georges en jazz manouche.

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